Les 1000 premiers jours de la vie, la période qui s’étend depuis la conception dans l’utérus jusqu’à l’âge de deux ans, constituent la période la plus critique pour le développement de l’être humain. Les dommages cognitifs et physiques causés par la malnutrition au cours de cette fenêtre sont souvent graves et irréversibles. La malnutrition peut se produire à cause de la faim, mais aussi en raison de la pénurie de vitamines ou de minéraux essentiels à la croissance et au métabolisme. Cela impacte :
(a) L’immunité : La sous-alimentation peut grandement compromettre le système immunitaire de l’enfant, le rendant plus vulnérable aux maladies infectieuses.
(b) La croissance : En conséquence d’une faible immunité, une infection gastro-intestinale expose l’enfant à un risque encore plus grand de carences en nutriments parce que les nutriments ne peuvent pas être absorbés correctement. Un cercle vicieux menant à un retard de croissance physique, moteur et cognitif.
(c) Le développement cognitif : trouble de la concentration, performance scolaire diminuée, scores de QI réduits, déficience de la mémoire, troubles d’apprentissage, capacités sociales réduites, développement du langage réduit, capacités réduites de résolution de problèmes.
Cela conduit à une réduction de leur capacité en tant qu’adultes à mener la vie productive, significative et prospère dont ils ont besoin pour quitter le cycle de la pauvreté et contribuer au développement de leurs communautés.
Selon l’enquête sur la démographie et la santé menée en Éthiopie en 2014, 40% des enfants éthiopiens souffrent d’un retard de croissance ! Il s’agit d’un taux considérablement élevé, même si des progrès ont été réalisés ces 15 dernières années. Cela a un coût important pour la communauté locale et pour le pays dans son ensemble. Selon l’étude du COHA (Cost Of Hunger in Africa), l’impact économique total de la malnutrition chez les enfants en Ethiopie équivaut à 16,5% de son PIB.